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Art et Décoration  Volume I    Page: 114
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Diadème aux fuchsias. M. LALIQUE
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ORFÈVRERIE ET. BIJOUX

LES BIJOUX DE M. LALIQUE

UN CADRE IVOIRE ET OR DE M. FALIZE

COFFRET DE MM. GARNIER, GRANDHOMME, ET BRATEAU
 
Toutes les grandes époques eurent des formes de bijoux très caractéristiques; ces formes varièrent avec la destination du bijou et surtout l'emploi des matières précieuses.

A cette heure, nous utilisons les procédés nouveaux d'alliage, de fonte et de taille dus à la science l'artiste de plus près la nature, et le pistil du lis est à ses yeux aussi beau que le lis entier.

Il observe la corolle de la plus petite fleur et reconnaît qu'elle est composée d'une matière admirable, demi-transparente, parsemée de diamants et teinte des couleurs les plus vives.

Notre époque se caractérise par l’analyse en orfèvrerie, comme en psychologie.

Un exemple établira rapidement le chemin parcouru par cet art de l'orfèvre. Choisissons le scarabée:

L'Égyptien le fit d'un seul ton, bien souvent en pâte de verre bleu lapis.

Le Mérovingien qui — un peu par ses croyances, — n'eut pas l'occasion de le représenter, l'aurait interprété différemment; ce scarabée aurait pu être d'or, et les élytres de topazes. Aujourd'hui, le scarabée serait également d'or; mais les élytres de topazes seraient frangés d'émeraudes, sa tête de grenat porterait des antennes d'argent mat et des yeux de rubis. La forme générale serait plus précise, beaucoup moins héraldique; l'œuvre serait telle, qu'un souffle de vie la ferait comparable aux plus beaux scarabées des régions tropicales.

Et ce bijou serait de M. Lalique. Sa vitrine du salon des Champs-Elysées nous permet de le supposer.

Étudiez cette superbe fleur de pavot qui deviendra diadème: ses quatre pétales souples sont d'or ajouré, et les interstices remplis par un émail translucide, opalin vers les bords et plus jaune à la base. De cette corolle sort la tête du pavot, faite d'un émail bleu poussiéreux qu'une crête de diamants maintient dans l'ombre. Les étamines en grand nombre sont terminées par un point d'émail noir qui réveille cette harmonie rare.

Art et Décoration  Volume I    Page: 115
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Bracelet. M. LALIQUE

Boucle. M. LALIQUE

Bracelet. M. LALIQUE

Boucle. M. LALIQUE
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Orfèvrerie et Bijoux
 
On croirait que cette fleur va se rider au gré d'un souffle, tant chacune de ses parties semble mobile et vivante.

La même impression se dégage d'un autre diadème formé de deux branches pendantes de fuchsia: les feuilles sont faites d'or vert et d'émail bleuté translucide, le pistil d'or fuselé et les étamines à tête brune semblent des lustres abrités sous la voûte nacrée de la corolle.

Et cette branche de gui n'a-t-elle pas le frisson de la vie? Les feuilles, faites d'or vert ajouré et d'un émail translucide d'un vert plus sombre, s'harmonisent comme dans la nature et cela est fier et transparent comme une lame de nacre.

Enchantés par ces trois chefs-d'œuvre, nous espérons saisir les moyens et la subtilité de l'artiste; mais, hélas! cela est impossible, car dans l'œuvre de M. Lalique tout est soumis à la fantaisie, et cette fantaisie est la marque sûre

Art et Décoration  Volume I    Page: 116
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Cadre ivoire et or. M. FALIZE
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du chercheur, de l'esprit inquiet en face de la nature, en un mot de l'artiste original.

Peut-on rêver une harmonie plus douce et plus imprévue que celle de ce large bracelet de vieil argent mat, légèrement gravé, parsemé sur les ajours de chardons d'or dont le centre est noir de bronze et rehaussé d'un semis d'opalines.

L'artiste, ensuite, a pensé que la corne était une belle matière; il a donc parsemé un bracelet de corne, de marguerites en vieil argent et de floraisons légères qui, en s'appuyantà la charnière, s'étalent sur la surface lisse en courbes terminées par des turquoises.

Puis, dans un sentiment également neuf, et avec un égal souci de se varier, il a exécuté la parure désignée sous le nom de «collier de chien».

Des perles, placées en bandes, réunissent quatre plaquettes d'or ciselées représentant la fleur du lis jusque dans ses moindres détails; les feuilles sont d'un émail vert clair, et chacune de ces petites merveilles est enfermée dans un rectangle de 3 centimètres sur 4!!!

Voulant aborder toutes les pièces de la parure féminine, M. Lalique a exécuté deux peignes d'ivoire de formes à peu près semblables.

Une figure de femme debout, sculptée dans l'ivoire, les bras écartés du corps s'achevant en ailes de papillon, et ces ailes en émaux bruns parsemés de taches bleues; un émail clair forme frange sur les bords. Telle est, pour le premier peigne, la partie haute triangulaire couronnant trois longues dents.

Dans le second, la figurine est couverte d'une armure, avec casque d'or; mais ici l'aile est ajourée avec des transparences opalines.

Deux pendants de sautoir s'ajoutent à cet ensemble déjà si riche. Je ne puis que les citer, ainsi que six boucles de ceinture dont deux, tout spécialement méritent d'être retenues.

D'abord, la boucle rectangulaire un peu convexe: des chrysanthèmes d' émail blanc s'enlèvent sur un fond d'or, et le centre est marqué par un brillant; une des fleurs est mobile et attachée à l'autre extrémité de la ceinture. Grâce à cette innovation, les deux plaques ordinaires se réunissent en une seule.

Ensuite la plaque composée de trois yeux de plume de paon, dont le centre est une agate d'un rouge sombre rayé de noir; deux têtes de coqs affrontés tiennent dans leurs becs une barre, sur laquelle s'appuient les deux pointes qui devront retenir la ceinture d'étoffe.

Et d'autres boucles, non moins réussies, d'argent mat incrusté de cuivre, d'or et d'argent patiné plus sombre que le velours noir: harmonies toujours exactes, et rendues fixes par l'emploi de matières impérissables.

Tel est l'art de M. Lalique, basé sur cette qualité très rare, naïve en apparence et

Art et Décoration  Volume I    Page: 117
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Côté et partie postérieure du coffret.

Partie antérieure du coffret.
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Orfèvrerie et Bijoux
 
capitale chez l'artiste: l’étude de la nature. Alors que la foule passe indifférente dans les charmilles, M. Lalique s'arrête auprès d'un pavot que l'Aurore a couvert de pleurs et le prend directement pour modèle.

Un mot maintenant de deux œuvres, parfaites chacune dans leur genre et toutes deux d'une harmonie de couleurs délicieuse.

Là première est d'une admirable tenue; c'est un émail de M. Grandhomme, enfermé par M. Falize dans un cadre d'ivoire rehaussé d'un semis régulier de boutons d'or et de feuilles et de feuillages d'aubépine.

La seconde est un coffret d'ivoire orné par MM. Garnier et Grandhomme de panneaux en émail et revêtu par M. Brateau d'une exquise floraison de bronzes dorés qui en font une inoubliable trouvaille.
RENÉ BINET

Art et Décoration  Volume I    Page: 186
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Bonaparte entrant au Caire (statuette bronze). M. GÉROME.
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cheval couvert de broderies d'Orient et d'un tapis de selle d'une incomparable beauté. Le cheval a conscience du triomphe de son maître ; il trépigne gaiement sur les lauriers dont la route est jonchée. Bonaparte salue, le chapeau dans la main droite. A son visage et à son geste hautains, on sent qu'il prend possession de ses vaincus. C'est la conquête définitive qui s'opère.

Un phrénologue dirait, en voyant le buste placé à côté:
«Cet homme était doué d'une mémoire prodigieuse, d'une âpreté et d'une ambition au delà de ce qu'on peut rêver, il était organisateur, volontaire, envahissant, égoïste, courageux et sans amour.... son œil est celui des condottieri du XVe siècle... sa vie fut une longue fièvre.»

L'observateur, à la vue de la Victoire qui hurle sous le revers de l'habit, saurait quelle fut la fonction de cet homme étrange, et apercevant, dans l'ombre du torse, un aigle prêt à s'élancer, il dirait : «Ce fut Bonaparte.»
Ce buste est moins un portrait qu'une synthèse.
Nous devons à M. Gérôme ces deux œuvres.
Tout auprès, un petit groupe, Odette et Charles VI, où M. Théodore Rivière affirme définitivement sa maîtrise. Il y fait un emploi

Art et Décoration  Volume I    Page: 187
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Boucle bronze. M. V. PROUVE.

Coupe argent. M. PEUREUX.
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très judicieux du bronze, du marbre et de l'ivoire. Voyez comme le bronze convient bien à la tête dure de Charles VI, et l'ivoire au doux visage d'Odette.
Plus loin une intéressante composition de M. Allouard, la Pêche. Sur un vase de bronze noir, est assise une Japonaise, à la coiffure touffue, agrémentée d'épingles à tête de corail. Au bout de sa ligne, est accroché un poisson sculpté sur la panse du vase.
La Brunehilde de M. Belloc est animée d'un bel élan de fougue guerrière; la statuette du Czar Nicolas II, de M. Geoffroy de Ruillé, est d'une allure très heureuse. Le Dont Pérignon de M. Chavaillaud, l'Architecte du XVe siècle de M. Cordonnier, l’Armand Silvestre de M. Rivière sont autant d'œuvres curieuses et d'une finesse d'observation qui est charmante. Quelle extase dans la physionomie du prieur qui vient d'inventer le vin de Champagne ! Quelle concentration dans celle du vieux moine qui combine en silence des doubleaux et des formerets! Comme on sent la joie de vivre, la santé, l'humour, la gaieté dans le petit morceau de bronze où revit la plantureuse silhouette de notre brillant conteur.
J'allais oublier la petite statuette si caractéristique du peintre Weerts, exécutée par M. Bernstamm, et le petit Poème de Pierre de M. Derré, qui induit à la rêverie, tant la lumière est distribuée avec art sur «l'imagier» et les feuilles frisées qui l'entourent.
C'est encore le sens de la vie qui fait le charme de la Vache de M. Just Becquet, de la Poule aux œufs d'or de M. Frémiet, du Cynocéphale de M. Paillet, ou du Combat de chevaux de M. Gaulafd. Le Chat de M. Carvin
est sans pitié pour les pauvres moineaux terrifiés à la vue du monstre.
Sous son enveloppe rugueuse, percevez-vous l'intelligence de l'éléphant qui aide son cornac à grimper sur sa tête? M. Valton, qui est l'auteur de ce morceau, n'est pas un artiste banal.
Voici les vitrines de M. Engrand. La plus grande contient quelques pièces remarquables. Son Tigre étouffant un singe est surtout d'une justesse expressive très rare.
La seconde vitrine ne contient que le coffret à bijoux, les Trésors. La cassette est de forme elliptique. Sur ses parois, quatre figures, à peine saillantes, étalées sur les quatre griffes qui soutiennent le coffret; sur le couvercle, un peu sec peut-être, une figure de la fortune étendue ; près d'elle, sa roue ailée ; à ses pieds, disséminées, des pièces d'or. Dans sa course vagabonde, la déesse est venue tomber là; elle est morte pour tous, et son dernier asile est ce coffret. Telle a dû être l'idée de l'artiste; elle est charmante, avec un brin de philosophie.
De M. Blondat, un encrier de bronze d'une belle patine, que complète une souple figure de femme, la Pensée.
M. Moreau-Vauthier nous montre une Jardinière, soutenue par deux figures finement modelées; M. Lelièvre, un vide-poche, le Renard et les Raisins, vraiment original dans le bon sens du mot.
Parmi les étains de MM. Ledru, Paynot, Bordeaux et Methey, quelques jolies pièces bien conçues dans les formes exigées par la matière .
Notons les belles reliures de MM. Saint-André et Petrus Ruban, deux artistes très personnels

Art et Décoration  Volume I    Page: 188
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Ceinture cuir et argent. M. Victor Prouvee

Détail de tenture. M. Bastard
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personnels ; encourageons surtout de toutes nos forces les beaux essais de cuir repoussé, applicables à toutes sortes d'usages, auxquels s'est livré le premier.

Un travail de fer forgé de M. Pagis, le seul peut-être du Salon, attirera l'attention des spécialistes par les qualités de premier ordre qu'il renferme.

Du fer, nous passons à un métal plus précieux: l'or. En dehors de M. Lalique, l'orfèvrerie a des représentants qui ne sont pas sans valeur: M. Gueyton, par exemple, avec un Pavot où la nature, prise pour guide, a fourni un modèle de coupe assez original, mais reposant sur un pied d'une conception illogique; M. Guerchet, qui enchâsse des cristaux polychromes dans des formes ajourées d'orfèvrerie et dont le petit vase décoré de nénuphars est d'un réel intérêt; M. Fouquet, qui expose dans sa vitrine une très belle chaîne, formée de perles, alternant avec des grains d'or ciselés; enfin, M. Paul Richard.
A cette catégorie, rattachons les verres gravés de M. Harant, bien formés et riches en couleur, et terminons par les tapisseries très distinguées de MM. Bellery-Desfontaines et Bunny, par l'éventail de M. Duvelleroy, et par les panneaux décoratifs, ingénieusement composés, encadrés avec goût, de MM. Brémond et Bigaux. Mentionnons enfin les jolis paravents de Mlle Dybowska et de M. Baillet, sans oublier l'intéressant effort de M. André Boutard, dont la monture mériterait d'encadrer autre chose que les médiocres vitraux de M. Laumonnerie.
Au Champ de Mars, l'ensemble est plus riche et dénote plus de hardiesse dans la recherche. C'est une abondance d'impressions, de sensations, dont l'artiste quelquefois n'a qu'à demi conscience ; tout cela s'agite, se presse et s'exprime difficilement en une suite continue. Le moment de la synthèse n'est pas encore venu.
Semblables au savant, qui de l'observation des maladies les plus diverses déduit les préceptes de la bonne santé, certains artistes, attirés aujourd'hui par l'étrangeté, reviendront à des formes plus rationnelles, et lentement ils établiront une esthétique nouvelle.
Les reliures mystiques de M. Belville, d'une simplicité voulue, accusent peut-être un peu moins de richesse qu'on ne serait tenté de le croire; cependant, la reliure du «Cantique des Créatures» marque une connaissance parfaite des matières employées. Ceci pourrait aussi s'appliquer à M. Marius Michel, dont la vitrine contient de beaux spécimens de reliures riches.
M. Mathey, avec une toute petite chose, quelques feuilles de gui ciselées dans un morceau de cuir, nous laisse entrevoir ce que peut un véritable artiste.
M. Meunier a déjà fait ses preuves : il nous faut signaler, en même temps que la variété de ses envois, la perfection de leur exécution.

La vitrine de Mme Waldeck-Rousseau se rattache en plusieurs points au travail du cuir :

Art et Décoration  Volume I    Page: 189
 
Orfèvrerie et Bijoux By René Binet
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Boucle bronze. M. V. PROUVÉ.

Masque (émail). M. HIRTZ
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on y remarque, entre autres morceaux assez fins, une reliure formée de feuilles de maronniers, une autre, pour le Livre de la Fortune de Jean Cousin, qui est d'une curieuse harmonie rouge et verte, et un coffret en forme de petite châsse, où les signes du zodiaque sont gravés sur un cuir chamois.
Notons le paravent un peu japonais de M. Chanteau, celui de M. Caruchet, et ceux de M. Francis Jourdain, d'une originalité charmante. La Nuit de Fête, par exemple, est le résultat d'une observation très fine : sur un beau ciel bleu profond, se détachent quelques lanternes vénitiennes, d'une jolie lumière orangée.
Les Soleils de M. Grellet, et Y Adam et Eve de Mme van Mattemburgh, comptent parmi les meilleures œuvres exécutées en tapisserie. Le panneau de M; Reculon est une œuvre décorative d'un sentiment des plus délicats. Le jeu de cartes de M. Des Gâchons n'a qu'un défaut, à mon sens : celui d'être très peu lisible.
Notons encore les jolis meubles de coin de M. Hérold, la boîte à gants très artistique de Mlle Jacquinot et le petit coffret de M. Paulian.

Enfin, quelques cires, bronzes ou pièces d'orfèvrerie. De M. Aube, un Souvenir des fêtes des 6, 7 et 8 octobre 1897, destiné à être exécuté en vermeil et cristal de roche ; la glace de Mme Egoroff, le cartel en échinide de M. Jouant. De M. Nocq, une vitrine remplie d'art. Impossible de nous arrêter au détail des pièces si ingénieusement variées et d'une inspiration si moderne, qui font de sa modeste vitrine, au Champ de Mars, une reposante et fraîche oasis. Bornons-nous à relever le caractère tout particulier de nouveauté qu'il a su donner au travail de l'argent, de l'ivoire ou de l'or en le relevant d'incrustations de pierres précieuses qui chatoyent, sur les surfaces lisses, comme des gouttes de lumière colorée.
De M. Peureux, une coupe faite de ressouvenirs pompéïens ; de M. Prouvé, enfin, une sé- rie superbe de bronzes où nous n'aurions qu'à louer, si nous ne trouvions inadmissible, à cause de leur poids, l'idée de diadèmes en bronze. Quant à la poignée de porte, autour de laquelle s'enlace une figure de femme en bronze vert, elle peut compter parmi les créations les plus parfaites de l'artiste.
RENÉ BINET